Pourquoi Dieu à créer le mal ? (Réflexion)

Avant de commencer

Cette réflexion est le fruit de mon propre cheminement spirituel et n’engage que moi. Je l’écris pour partager une perspective personnelle sur une question complexe et impossible à répondre réellement, en espérant qu’elle pourra être utile à d’autres. Bien sûr, la réponse que je propose reste une spéculation à notre niveau humain, mais elle pourrait apporter un éclairage à ceux qui cherchent aussi à comprendre.

Pourquoi j’ai Écrit Cette Réflexion

Il y a quelque temps, un non-croyant m’a posé une question qui m’a laissé sans réponse : « Si Dieu nous aime, pourquoi a-t-il créé le mal ? » Cette question m’a profondément touché, car je n’avais pas les mots pour répondre sur le moment. Depuis, j’ai beaucoup réfléchi et prié pour comprendre ce dilemme. Cet article est une tentative d’exprimer ce que j’ai appris et de me préparer à répondre, si un jour, cette question m’est posée de nouveau.

L’origine du Mal

Au commencement, le mal n’était pas ce que nous imaginons aujourd’hui. Le mal, dans son essence première, est né de la désobéissance. Quand Dieu a donné l’instruction « Vous n’en mangerez pas », en référence à l’arbre de la connaissance du bien et du mal. A cet instant même, quelque chose de fondamental s’est produit dans l’esprit humain. L’homme a réalisé qu’il avait une alternative : il pouvait choisir de faire autrement que ce que Dieu lui disait.

À cet instant précis, lorsque Dieu a prononcé ces paroles, la conscience a été éveillée. Cette petite voix intérieure, que je considère comme le serpent dans l’histoire, a commencé à se manifester avec des pensées comme « Et si on en mangeait ? » Ce dialogue interne, cette tentation, est le début de la conscience morale et du libre arbitre.

Dieu, dans son omniscience, savait ce qui allait se passer. Il a orchestré ce moment de choix, non pas pour piéger l’homme, mais pour lui offrir la liberté de choisir. Cette liberté est à la fois un don magnifique et un fardeau, car elle inclut la possibilité de désobéir, de faire le mal. C’est là que le mal a pris racine : dans ce choix conscient de l’homme d’aller à l’encontre de la volonté de Dieu.

La Conscience Humaine et le Rôle du Mal : Un Outil Divin pour le Choix

Dans ma réflexion, je crois que Dieu, dans son amour infini, a créé le monde comme un terrain d’exercice pour la conscience humaine. Imaginez un instant que notre conscience, cette petite voix intérieure, soit une parcelle de Dieu Lui-même, arrachée à Sa perfection et placée dans un corps humain—une « machine » qui ressent des besoins, des désirs, et des instincts animaux. Ce corps, avec ses limites et ses tentations, devient alors le cadre où notre conscience apprend à naviguer, à choisir entre le bien et le mal.

Pourquoi ce choix? Parce que, dans Sa sagesse, Dieu ne voulait pas de créatures qui Le suivraient par obligation, mais de compagnons qui choisiraient librement de vivre en communion avec Lui. En plaçant notre conscience dans un monde où le bien et le mal coexistent, Dieu nous offre l’opportunité de faire des choix qui reflètent véritablement nos désirs les plus profonds. Ce monde, avec ses plaisirs éphémères et ses besoins physiques, devient une sorte de laboratoire où notre conscience est mise à l’épreuve.

Chaque plaisir, chaque besoin physiologique, chaque tentation, nous place face à un choix : suivre ce que notre corps désire où écouter cette petite voix intérieure qui nous guide vers le bien. Dieu sait que c’est dans ce processus de choix que notre conscience peut réellement évoluer, se purifier, et se rapprocher de Lui. Ainsi, le mal n’est pas simplement un obstacle ou une punition, mais un outil essentiel pour révéler qui nous sommes vraiment et pour affiner notre capacité à choisir le bien.

Dieu a donc orchestré ce monde non pas pour nous piéger, mais pour nous permettre d’exercer notre libre arbitre de manière authentique. Le mal, dans cette perspective, devient un contraste nécessaire qui éclaire la valeur du bien. Sans la possibilité de choisir le mal, le bien n’aurait pas de sens, et notre choix de suivre Dieu ne serait pas libre, mais automatique.

Finalement, ce monde et ses défis sont une préparation. Dieu veut que nous arrivions à Lui non pas comme des marionnettes, mais comme des êtres conscients, ayant fait le choix de L’aimer et de Le suivre malgré les distractions et les tentations de ce monde. Ce choix libre est ce qui donnera à notre relation avec Dieu une profondeur et une authenticité éternelles. Le mal, donc, a été permis par amour—un amour si grand qu’il nous accorde la liberté de choisir notre propre destinée éternelle.

En conclusion

Le mal a été « créé » par amour, car Dieu, dans son infinie bonté, a voulu partager avec nous le pouvoir le plus précieux qu’il possède : la conscience. Cette conscience, semblable à celle de Dieu, nous donne la capacité de choisir, de discerner entre le bien et le mal, et de forger notre propre chemin.

Dieu n’a pas simplement créé des êtres obéissants, mais des êtres capables de faire des choix libres, à l’image de Sa propre liberté. Et pour que ce choix soit authentique, le mal devait exister comme une option réelle. C’est dans cet espace de liberté que notre relation avec Dieu trouve toute sa signification. Le mal n’est donc pas une punition, mais un cadre nécessaire pour que notre amour pour Dieu soit véritable et non imposé.

En se faisant homme en Jésus-Christ, Dieu Lui-même est venu nous montrer l’exemple ultime de ce que signifie choisir le bien dans un monde où le mal existe. Il a vécu nos luttes, nos tentations, et a démontré que l’amour est la force la plus puissante, capable de triompher de tout.

Ainsi, tout devient clair : le monde, avec ses épreuves et ses tentations, est une expression de l’amour divin, un moyen par lequel Dieu nous offre la possibilité de grandir, d’apprendre, et de choisir de L’aimer librement. Tout n’est qu’Amour, depuis la création du monde jusqu’à la rédemption par Christ. Un Dieu qui partage son pouvoir, qui nous laisse choisir notre chemin, et qui nous montre le chemin de l’amour véritable, est un Dieu d’une grandeur infinie.

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